Voila que l’effet de reconduction des conseils municipaux « d’Albiez Montrond et de Montricher Albanne » impacte à nouveau le projet de liaison entre les deux domaines de ski. (Voir la déclaration ci dessus du maire sortant tête de liste d’Albiez Montrond) Le moment de cette accélération est particulièrement malvenu : il se produit alors même que l’économie française cesse de progresser.
Ce qui est sûr, c’est que le surcroît d’austérité lié à la crise épidémiologique du corona virus a brisé la mécanique fragile de la reprise qui avait commencé. Oublier les leçons de cet épisode, au moment où l’on redoute que la régie des remontées mécaniques ne soit au bord de la déflation, serait dangereux.
Face au risque, la RARM est aujourd’hui largement impuissante : quoi qu’elle en dise, il n’y a plus grand-chose dans sa «boîte à outils» dont elle puisse se servir utilement. Il en va de même pour les deux communes : le rythme des resserrements budgétaires continue d’avoir un effet sur la conjoncture.
Si demain la menace déflationniste se faisait plus pressante, ralentir encore ce rythme, voire adopter des mesures de stimulation serait la seule arme efficace.
Regarder plus loin ne l’est malheureusement pas plus. Reconnaître qu’on ne peut tergiverser sans fin pour contenir la progression des dépenses publiques est indispensable. Mais admettre que la restriction budgétaire a, dans les circonstances actuelles, des effets négatifs sur la conjoncture et qu’à ce titre elle demande à être maniée avec précaution l’est tout autant. A vouloir trop longtemps faire semblant d’ignorer la réalité de la situation, les deux communes porteuses du projet de liaison « ALBIEZ LES KARELLIS » risquent de découvrir, trop tard, que l’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens.