Montricher albanne73

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participation "habitante" ALBANNE TETAZ BERNARD

Publié le par bernard Tetaz
Publié dans : #politique

MONTRICHER ALBANNE
Elections municipales partielles complémentaires.

Quelle serait l’utilité d’une opposition municipale ? 

 

Stupeur sur la commune, quatre ans après son élection en 2020, l'équipe municipale élue majoritairement dès le premier tour, explose en vol avec 4 démissions parmi les onze membres du conseil municipal.
 

A la veille d'une élection partielle complémentaire programmée pour le 23 juin 2024 et à 22 mois de l’échéance du renouvellement du conseil municipal (mai 2026), la question à toute sa légitimité.

Dans toute commune, l’opposition d’un conseil municipal est en infériorité numérique. Affaiblie par ce déséquilibre et la place résiduelle qui lui est faite, son utilité peut être questionnée.

1.    Questionnée d’abord par les intéressés eux-mêmes qui peuvent légitimement se poser la question de l’utilité de leur action.

2.    Ensuite, cette fonction peut être questionnée par la majorité qui, étant sortie vainqueur de la dernière élection, ne comprend pas l’utilité de ces élus qui interrogent leurs choix, proposent des projets différents, réfutent leurs affirmations ou encore contestent leurs décisions.

3.    Enfin, questionnée par les citoyens pour qui le fonctionnement du conseil municipal peut sembler obscur et éloigné de leur réalité. D’un point de vue très extérieur, les débats peuvent rapidement apparaître comme des « guéguerres » n’ayant aucun impact sur leur quotidien.


Finalement, à quoi bon cette opposition ? 

 

C’est pour répondre à cette question et  poser les bases d’un changement, qu’il m’a semblé utile d’interroger son utilité de façon objective afin qu’elle ne soit pas dévoyée par un excès d’autorité de la majorité actuelle  ou encore par une incompréhension de la part du citoyen.

 « La vérité jaillit de l’affrontement des idées », cette citation célèbre de Boileau est particulièrement vraie au sein du conseil municipal. C’est précisément savoir laisser la place à une opinion discordante, à une autre manière de réfléchir. C’est reconnaître que la tempérance d’une pensée contraire apporte une part de vérité à la mise en œuvre de l’action publique.

Si les bonnes pratiques juridiques et comptables sont le fruit d’une administration efficace, la connaissance fine d’un territoire, la compréhension du sentiment d’appartenance des habitants et de certains usages locaux relèvent d’un travail de terrain.

C’est aussi préparer le renouvellement pour la continuité de l’action publique. 
En définitive, une opposition laborieuse est une richesse pour la commune qui bénéficiera ainsi de meilleures décisions conduisant à une conséquence très concrète pour chacun des habitants : un cadre de vie de la meilleure qualité qui soit sur un plan matériel  mais surtout sur un plan immatériel (vivre ensemble et sentiment d’appartenance à un territoire bien géré).

 

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A
« LA VÉRITÉ N’EXISTE PAS DANS LA POSITION D’UN SEUL »<br /> Je suis convaincu que la vérité n’existe pas dans la position d’un seul, ni même forcément dans la position d’une majorité exprimée. La décision majoritaire, et donc l’expression démocratique, doit être le fruit des différents avis exposés afin que chacune et chacun puisse conforter ou non sa position. Ces échanges permettent la construction d’une opinion éclairée. C’est pourquoi, il me semble nécessaire que l’opposition, si on doit la qualifier comme telle, puisse exprimer son désaccord et son point de vue. Il s’agit là d’un droit important à préserver. La limite, bien entendu, est que chacun adopte une attitude constructive. L’« opposition » se doit aussi de respecter la décision issue d’un processus démocratique au sein duquel chacun a pu s’exprimer.
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